7 décembre 2008

Quelques mois plus tard... je me décide enfin à conter la suite de notre périple et résumer les mois de gâvage que nous avons eu par la suite (bah oui, Noel, le nouvel an, le carnaval...ça n'a pas été facile!)

Pour ce qui est de la fin de notre week end à Caçapava (j'ai y trouvé la cédille), que dire? Mise à part que la journée fut un peu courte; en effet, vu la chaleur et une grande partie de l'après midi de la veille sans bouteille d'eau, Filipe s'est tapé une très bonne insolation.
Nous avons juste eu le temps de grimper la Pierre du Lion (Pedra do Leão)sous un soleil de plomb et nous réfugier ensuite bien vite à l'ombre des arbres à Pitanga (que Filipe , soit dit en passant, m'a fait cueillir pour en faire de la confiture...vu le résultat, j'aurais dû en cueillir 10 kg pour en faire un pot!) vue sur a Pedra do Segredo

Pour info: a pitangeira, c'est ça:

c'est une plante native du Brésil, son fruit, la pitanga est très sucré et très petit!!!



CACAPAVA DO SUL

Enfin Filipe s'est décidé à me faire connaître le mois dernier,Cacapava do Sul (c'est avec une cedille mais je ne la trouve pas sur ces claviers de...) un site incontournable pour les grimpeurs gauchos. Et effet, après n'avoir passé qu'un seul petit week end, je suis follement tombée amoureuse de cette région.

Après 4 heures de voyage vers le sud-ouest, en direction de l'Urugay, et avoir traversé des kilomètres d'étendues aussi plates que le nord de la France (c'est pour dire!), je découvre avec surpise, un relief tout à fait atypique pour la région. De gigantesques rochers dessinant de curieux contours, sont dispersés à quelques kilomètres de la ville. Des milliards d'années d'érosion du vent et de la pluie, ont travaillées la roche pour y laisser en souvenir de fantastiques arabesques.

Nous partons donc de bon matin le samedi pour découvrir le secteur de la Pierre du secret (Pedra do segredo) Le rocher recèle de grottes et cavernes ou parait-il les flammes des bougies s'éteingnent à cause de la présence d'un type de gaz (dont je ne sais le nom) La légende populaire attribut ce phénomène aux esprits indiens qui préserveraient un trésor caché dans les profondeurs des ténèbres.
Laissant la chasse au trésor pour une fois prochaine, nous démarrons notre ascension depuis une caverne étrangement creusée au milieu du rocher à près de 80m du sol (un ami de Filipe nous explique que les indiens y stockaient leur provisions durant l'hiver)


L'escalade sur ce type de roche y est très différente. La formation du conglomérat est surprenante, et quasiment unique, on ne retrouve qu'un seul autre endroit au monde identique qui serait en Espagne.
du haut du sommet de la pierre du secret, superbe panoramique de la région
Notre guide international: Berey
Nous reprenons notre marche en direction de la pierre de l'abeille (pedra da abelha)
Le secteur avancé est le dortoir des vaches du coin, mais bon, Filipe se plait à vouloir grimper à coté des bouzes de vaches sèches, soit...

Une des voies est surplombée d'une ruche d'une espèce d'insecte que je ne me souviens plus du nom mais que je ne crois pas avoir déjà vu en France, c'est bien plus petit qu'une abeille et ca ne pique pas. Et comme Berey est un descendant d'indigène, il nous apprend que cette petite bête là aussi fait du miel, il nous démontre que c'est très bon de manger comme ca. Et effectivement...gavage!!!Après avoir repris nos forces avec cette petite pause savoureuse, nous reprenons la route vers la pierre de l'indien (pedra do indio), je vous laisse deviner pourquoi on l'appelle comme ca

Malheureusement la batterie est à plat et je n'ai pas le reste de notre périple, nous y avons découvert dans ce secteur, de véritables piscines naturelles formées par l'érosion d'un petit cours d'eau. La prochaine fois que nous reviendrons, nous penserons à nos maillots de bain!

Le retour se fait tranquilement, nous savourons avec délice le "pôr do sol" à l'horizon de Cacapava .


29 octobre 2008



QUELQUES SORTIES ESCALADE AVANT LE DELUGE

Les prévisions météorologiques ont été justes: le mois d'octobre a été castastrophique.pas plus de trois jours consécutifs sans pluie, sans comptr que cette semaine ca a été le pompom; au point de retrouver Montenegro les pieds dans l'eau encore pour cette année. Les innondations ne sont néanmoins pas aussi importantes que l'année dernière
Nous avons donc profité de ces jours bien gris pour organiser un peu l'appart; maintenant que Filipe et moi faisons une colocation à plein temps.

Enfin avant tout ca nous avons eu quelques belles occasions de grimper, et de découvrir de nouveaux sites, tous plus beaux les uns que les autres.

A commencer par Arroio do Meio: le Morro Gaucho.

A un peu plus d'une heure de chez nous, près de Lajeado, le paysage se fait plus vallonné. C'est la vallée de la rivière de Taquari, qui parait-il fait partie des plus fertiles du monde (après le Nil).




Encore dans l'idée de faire un entrainement poussé, nous laissons notre voiture à 1heure à pied de la paroie et enfilons bottes et sac-à-dos pour empreinter un chemin bien abrupt.







en l'agréable compagnie de Camila et Alexandre (dit "Altmann" )




Ravitaillement en chemin.
Une journée de marche et d'escalade ( en mobile, grande première pour moi) qui se termine par de bonnes averses...le retour est interminable!

CAXIAS DO SUL
Encore un autre week-end sous les averses printanières, nous en profitons cependant pour découvrire la grotte de Notre Dame de Lourdes (et oui, elle a traversée l'Atlantique) lieu de dévotion pour les catholiques mais aussi pour les grimpeurs de Rio Grande do sul. Elle abriterait les voies les plus difficiles du Brésil. Le site est splendide, mais je n'ai aucune photos pour cause de batterie... Je promets d'en mettre en ligne dès que nous retournerons sur le site (quand Filipe aura décrété que son niveau est suffisant pour s'attaquer à des voies plus difficiles)
Caxias fait partie des plus grandes ville de l'état; c'est une région de gringos (italiens) au milieu de la Serra Gaucha.
SALTO VENTOSO (le classique), FORROMECO
Malgré les derniers jours de pluie, nous nous lançons sur la route de Farroupilha. Il n'est pas question de décevoir Fabricio et Camila qui sont venu exprès de Passo Fundo. Par chance, un certain nombre de voies sont sèches.
Nous avons la chance de découvrir un nouveau site, à quelques kilomètres de là: Forromeco. L'accès à la paroie se fait à travers les cultures de raisin (italiennes, je précise, car les vignes sont cultivée en hauteur, ce qui est bien atypique pour moi), ce qui rend la randonnée particulièrement agréable. Le cadre est splendide, et les voies sont bien plus faciles pour des novices de la grimpe en tête comme Camila et moi!


Il n'y a qu'a tendre le bras pour se servir en papayes ici!

2 octobre 2008

SEMANA FARROUPILHA




Le peuple gaucho est un peuple fier de ses traditions, son folklore; la semaine Faroupilha est un symbole fort de la culture gaucha. Le 20 septembre, Rio Grande do Sul commémore la révolution Farroupilha.

Cette révolution commencée le 20 septembre 1835 a duré près de 10 ans, confrontant les "farropos" contre le pouvoir fédéral impérial. Le mouvement indépendantiste fut lancé pour raisons économiques et politiques.A cette époque, la région est la principale productrice bovine et notamment de viande séchée ("charque"), utilisée pour nourrir les esclaves travaillant au nord du Brésil dans les cultures de café et de canne à sucre. Dans les années 30,l'empire mit en péril l'économie de l'état en ouvrant le marché à la concurrence argentine et uruguay et refuse au libéraux gauchos un modèle d'état de provinces plus autonomes. Disséminant des idées séparatistes, ces derniers convainquent le peuple gaucho à se rebeller contre l'empire brésilien. Commence la révolution la plus longue de toute l'histoire de l'Amérique latine. En 36, est proclamée la république Rio-Grandense, mais après plusieurs années de guerre, les farropos sont largement affaiblis et perdent le contrôle des grandes villes .Le 1e mars 1945, le traité de paix de Poncho Verde est signé.

En réalité, ce n'est que dans les années 50, que surgissent de nouveau le mouvement traditionnalisme gaucho, s'organisent autour des CTG (centres traditionalistes gaucho) où toutes générations confondues se réunissent pour partager chants, danses et spécialités culinéaires typiques.


D'une certaine forme, la semaine Farroupilha est pour le gaucho ce que le carnaval est pour le carioca. Une semaine de fête, de spectacles,de défilé,de chevauchées (le gaucho est un fin cavalier), de campements. Pendant une semaine, les gens aiment en profiter pour revêtir la bombacha (qui est le pantalon traditionnel) et les bottes avec fierté. Musique et danse traditonnelle se font entendre tous les soirs.

( ça c'est le churrascinho: le petit barbeuc pour eux!)

J'ai enfin pu assister à un vrai spectacle gaucho! Boire du chimarrao, manger de la viande, manquait plus que le petit tour à cheval!


C'est dommage que je n'ai pas le reste de la danse, il font des trucs de dingues avec leurs couteaux!!!

1 octobre 2008



Bon, je me fais réprimander par Filipe régulièrement parce que mon blog n'est pas mis à jour...je tiens à souligner que la connexion internet de l'appart ne m'aide pas beaucoup non plus. Je vais donc profiter d'une soirée qui à l'air de bien laisser passer le signal par ici pour mettre en image nos dernières expéditions.
8 SEPTEMBRE, VILA MARIA


La même, mais cette fois-ci, encore plus fort! En vue de se préparer physiquement à une grande expédition (qui finalement n'aura pas lieu pour cette année, mais ça c'est une autre histoire), le but du jeu est de randonner jusqu'au pied de la falaise, passer l'après midi à grimper et retourner à pied par le même chemin.


11h: départ de la petite bourgade de Vila Maria













12h15: arrivée au pied du Morro Urubu






Avec un peu plus d'assurance maintenant je grime en tête, Filipe en profite pour mitrailler l'évènement:



démontage et rappel




En compagnie d' Everton et sa copine





18h: retour au crépuscule: 55 minutes (...et encore, il parait que je suis lente! :p)




vous avez remarquez tout de même la taille de son sac à côté du mien?