11 mars 2010

2e Tentative de reprise de blog...

Le net à l´air de se faire un peu plus docile ces derniers jours, on va en profiter pour poster un vieux brouillon et parler un peu de notre sensationnel voyage en Argentine. Revenons un peu en arrière dans le temps...

25 décembre- MONTENEGRO-TAQUAREMBO (Uruguay)

Le coffre de notre GOL rempli, les voeux de Noël souhaités à toute la famille, nous prenons la route, direction la frontière avec l´Uruguay. Jusqu´à Riveira les paysages nous sont familiers, plats, verdoyants, et pourtant près de Taquarembo quelques étranges monts rocheux font apparition. Ça y est nous sommes plongé dans l´espagnol...je dirais même portugnol, que Filipe maitrise aisement. Moi, frustration. Plus un mot ne me revient en tête juste le portugais sur le bout de la langue!


26 décembre- TAQUAREMBO- SANTA ROSA


Le passage à la frontière avec l´Argentine se fait tranquille, la pluie s´abat sur nous mais pas la police, au moins une bonne chose pour éviter de se faire raquetter...Nous passons la province de Buenos Aires qui est fort monotone et nous passons notre première nuit argentine à Santa Rosa après s´être repu d´une fameuse "parilla " et de son cordeiro patagonico.

27 décembre - SANTA ROSA - BARILOCHE





La route reste toujours aussi rectiligne, infinie (et par ailleurs bien mieux entretenue qu´au Brésil malgré le peu de fréquentation) mais les paysages commencent à se faire arides, la végétation se réduit aux arbustes et sur les couleurs ocres de la terre réverbère un ciel bleu azur.
Les stations essences commencent à se rarifier, nous le savons, nous nous arrêtons donc à tout celles que nous voyons car il est important de ne jamais manquer d´essence, ni d´eau chaude pour le chimmarão. Le rituel sera le même pendant toute les vacances: arrêt= laver la cuia, laver la cafetière, remplir les termos d´eau chaude, faire pipi (parce que c´est pas derrière ces espèces de petits arbustes que je vais pouvoir me cacher moi!), acheter à manger (empanadas!) et faire le plein.

Une caravane de ce que nous avons cru être des lamas croise tranquillement notre route au contour d´un mont apparut au milieu de nul part.

Traversant ce paysage lumineux apparait au loin une coulée verte, le spectacle est d´autant plus étonnant après tant d´heures passées dans la steppe, la vallée de Neuquen nous apparaît comme un mirage. " L´oasis" de Neuquen recèle de nombreux trésor dont entre autre la culture de cerises, des vraies! Comme une cerise peut être délicieuse, j´en avais oublié le goût !
Nous reprenons notre route, et le désert reprend ses droits. Nous traversons des villes farwestiques, contournons des lacs dont le bleu n´était pas à ma connaissance, et enfin se profile au loin la cordillère, majestueuse, ce moment que nous avions attendu avec tant d´impatience...
La traversée du "vale encantado" nous donne un avant goût de ce que vont être nos futures escalades, ainsi que du climat.
Nous sortons les pulls et les jeans à l´entrée de Bariloche, finit l´été pour nous!






27.28.29 décembre-SAN CARLOS DE BARILOCHE
Nous prenons quelques jours pour nous aclimater, découvrir la ville, et les caprices météologiques.


La ville est encerclée de montagnes la plus connue et fréquentée est le "cerro Catedrale" ou encore le "cerro Tronador" .
Chaque après-midi souffle un vent glacial provenant du chili apportant avec lui l´humidité et la grisaille qui paraîssent être prisonnières des massifs. Nous comprenons donc qu´il va falloire profiter de toutes nos matinées.


La ville est charmante, quoique très touristique, les restau sont bons et les chocolats aussi!


30-31 décembre- LE TRONADOR

Nous partons à la rencontre de nos amis ici déjà depuis une semaine . Le premier jour en reconnaissance des lieux, nous découvrons la montagne la plus haute de la région et son glacier, le Ventisquero negro, qui n´a rien de très joli puisqu´étant complètement gris. La journée est rythmée par le son répétitif et familier de celui d´un orage qui s´avère être en réalité le fracas des séracs se séparant du glacier et dévalant les pents de la vallée.

La randonnée du 31 vers le refuge Otto Meiling et le passage à 2010 du haut du Tronador est remise à jour, le temps est beaucoup trop mauvais pour se risquer seuls dans les sentiers. Retour vers Bariloche au camping au pied du "Catedral".

1e janvier 2010- EN ROUTE VERS FREY
Alexandre et Samir nous retrouvent au camping et commence une longue matinée de préparatifs

et d´organisation des sacs pour nos 5 heures de marche, 600m de dénivelé, 25 kg de bouffe, au moins 50 kg de matos d´escalade, sans compter fringues, matos de camping etc... Il est décidé d´embaucher 3 porteurs pour nous aider. Heureusement sinon j´y serais encore...


Enfin nous prenons le sentier direction Frey, les premières heures de marche, malgré le poids sur les épaules, se font sans difficultés: en contournant la montagne le dénivelé n´est pas trop important. Nous traversons au début des forêts d´arbres morts (il y a beaucoup d´incendies dans la région) menaçant de s´effondrer au moindre coup de vent...il est bon de ne pas trop trainer ici!


Nous passons la rivière et entamons notre derniere heure de marche. Punk! La pente s´accentue et les kilos se font nettement sentir, on oublie tout et pense qu´à une seule chose arriver au refuge pour se débarrasser de ce foutoir sur le dos!

Quand enfin, au crépuscule, nous atteignons le refuge de Frey entouré de ses aiguilles de granite, éreintés mais victorieux, nous sommes accueillis par de violentes bourrasques de vent glacial. Fin de l´alegresse du moment, passage en mode survie: trouver un lieu protegé du vent pour monter les tentes, préparer un chimarrão pour nous réchauffer.


du 1e au 6 janvier:
La première nuit nous a, il faut dire, un peu effrayée...après avoir entendu parler de tentes détruites par le vent et éprouvé les sensations thermiques du lieu, je me suis demandée ce que nous allions bien pouvoir faire ici. Heureusement, nos efforts ont été récompensé, nous nous levons par une belle matinée ensoleillée. Nous commençons à faire connaissance avec les beautés du paysages, le reflet des rochers dans l´eau du lac . La langue d´ici nous est familière...beaucoup de brésiliens ont fait le voyage jusqu´ici.

Notre tente protégée par le vent gâce à notre bunker de pierres empilées!